Nous avons atterri à Bangkok le vendredi 6 mars à 5h du matin, après 6 heures d’attente à l’aéroport de Calcutta et 2h de court sommeil dans l’avion. En attendant que le jour se lève nous avons remonté pièce après pièce notre tandem et notre équipement.
A 7h, nous nous sommes lancés sur l’autoroute en direction du centre ville. Nous avons pédalé nos 35 premiers kilomètres en Thaïlande avec beaucoup de peine. L’air était très humide, nous n’avions pas l’habitude de ce climat et aucune indication apparaissait en anglais. Il nous a fallu plusieurs lectures de panneaux afin de repérer Bangkok en langue locale et pouvoir nous orienter. Pour votre culture G, Bangkok en Thaï, ça donne ça: กรุงเทพฯ
Nous sommes arrivés à 10h devant notre guest house...épuisés. Nous avons reçu un accueil glacial de la part de l’hôtelier et avons du attendre 13h pour récupérer notre chambre. 2h30 plus tard, nous pouvions rentrer mais... Sans notre vélo! Pas de place! Si ça ce n’était pas de la discrimination! Alexandre, malin, est parti négocier une petite place de parking chez le loueur de cycles du quartier. 14h nous étions couchés!
Nous avons passé notre weekend à parcourir Bangkok sans avoir de gros coup de cœur pour la ville. Nous ne pouvons pas nier la beauté du Grand Palace et des temples ni le régal de la nourriture de rue mais nous ne ressentions ni âme ni chaleur au milieu des rues commerçantes débordantes de touristes.
Que fais tu quand une ville t’étouffes? Tu prends le large! Nous avons donc décidé le troisième jour de prendre notre tandem et de nous échapper vers Ko Kret, une petite île au nord de la ville. Pour atteindre l’Ile nous avons roulé le long des petits canaux qui traversent la ville et qui justifient parfaitement le surnom de “Venise de l’Est” attribué à Bangkok.
Ko Kret, une oasis verte de calme et de sérénité. Nous ressentions pour la première fois la gentillesse et la générosité des thaïlandais, un sentiment qui ne nous lâchera plus jusqu’à la frontière cambodgienne. Ravis de notre journée, nous sommes rentrés sur Bangkok le soir même avec plus de conviction. Nous nous sommes arrêtés dîner au pied du pont Rama VIII face au fleuve, au milieu des couples et familles thaïlandaises. Nous nous sommes installés sur une natte sur laquelle nous avons préparé nous même notre soupe thaï. Au cours du repas, une péniche est passée devant nous avec à son bord une cinquantaine de jeunes dansant sur une musique indienne que nous connaissons bien: le Lungi Dance. Avec ce petit clin d’œil de la vie et notre bière Chang à la main, nous nous sentions bien. Chère Bangkok, nous avons bien cru te passer à côté, mais ce jour là, nous t’avons trouvée!
