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Quelques coups de pédales sur les traces des Khmers rouges

Vendredi 20 mars, nous avons passé notre dernière soirée en Thaïlande à 3 km de la frontière cambodgienne. Nous avons déambulé au milieu des restaurants poussiéreux de bords de routes qui nous proposaient de venir déguster un plat et écouter des thaïlandaises un peu trop maquillées et pas assez habillées à notre goût chanter en karaoké des chansons de vieux disques rayés. Folle ambiance! Le lendemain, il nous a fallu 1 heure montre en main pour tamponner nos passeports en Thaïlande puis au Cambodge. Nous avons observé un bon nombre de personnes circuler d’une frontière à l’autre et de nombreuses calèches et tracteurs remplis à ras bord de fruits, légumes et produits en tout genre. “Sacré trafic” comme dirait Alexandre!

Nous avons roulé nos 80 premiers kilomètres au Cambodge avec beaucoup d’étonnement. Nous avons commencé par recevoir des coups de klaxon: Nous roulions à gauche! Puis, progressivement nous avons été frappés par la pauvreté du pays. Nous avons pédalé tout droit sur une route goudronnée, (la seule route goudronnée du nord du Cambodge) et avons traversé des paysages redondants à la fois tristes et merveilleux. Merveilleux pour les visages souriants et accueillants des cambodgiens. Tristes pour les hectares de forêts déforestés que nous avons croisés. “Il n’y a que des bûcherons dans ce pays!”, dixit Solenne. Sur les zones marécageuses asséchées où jadis volaient des centaines d’Ibis géants, (aujourd’hui en voie de disparition) et sur lesquelles sont construites quelques maisons en bois sur pilotis, seules des vaches et des enfants à moitié nus nous lançaient des regards. Nous nous serions crus soudainement de retour en Inde. Sur les bas côtés des routes, des panneaux indiquaient des avertissements pour “terrains minés” ou en cours de déminage. Pas facile de s’arrêter pour la “pause pipi”!

Les pauses ravitaillement que nous avons faites dans les petites villes croisées en chemin ne nous ont guère rassurés davantage sur le développement du pays. Nous n’avons trouvé aucun supermarché ou épicerie locale. Seulement des petites échoppes sans étalages où tu trouves matériel agricole et cartons de nourriture poussiéreux à même le sol dans lesquels tu plonges ta main en espérant trouver un produit à ton goût. Nous avons passé notre première nuit à Anlong Veng et avons alors découvert le passé noir (passé pas si lointain), de cette zone reculée du pays. Nous dormions dans un ancien bastion khmer rouge. Plus de 2 millions de personnes ont perdu la vie au Cambodge entre 1975 et 1979 épuisées par les tortures et la malnutrition imposées par l’utopie marxiste complètement folle des Khmers rouges. Nous avons poursuivi notre route le lendemain sur les traces des Khmers rouges qui nous ont conduits jusqu’à leur dernier refuge en 1991 après la chute d’Anlong Veng: Le Prasat Preah Vihear, un temple majestueux perché sur les monts Dangkrek à 600 m d’altitude.


KM PARCOURUS EN TANDEM :

1  3  2  5  1

 

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