Nous gardons un souvenir horrible de notre arrivée à Bangkok, nous appréhendions donc l’entrée dans une nouvelle capitale. Nous n’avions pas tord! Nous avons pédalé nos 20 derniers kilomètres dans le bruit et la poussière des tractopelles qui s’activaient à finir la construction de la route principale. Véritable course contre la montre avant l’arrivée de la mousson! Des marchands de bord de route nous ont pris en pitié et nous ont offert des bouteilles d’eau et des masques anti-poussière. Nous faisions peine à voir tous les quatre avec nos 90 kilometres dans les jambes! Arrivés devant notre guest house nous posions nos vélos pour les 5 prochains jours. En 1975 les khmers rouges ont envahi Phnom Penh et ont vidé la ville de tous ses habitants en l’espace de quelques heures. Détruite, saccagée, brûlée, Phnom Penh est une capitale qui s’est remise de ses blessure et englobe aujourd’hui tout ce que nous avons appris à aimer au Cambodge. Dans ses vieux marchés nous nous sommes régalés à marchander des produits inutiles mais parfaits pour le plaisir de la négociation. Nous y avons dégusté tous les plats khmers traditionnels attablés à des vieilles tables en bois branlantes au milieu des esthéticiennes et des coiffeurs qui s’activaient avec l’arrivée du nouvel an Khmère. Nous avons refait un saut à Angkor en nous extasiant devant les statues des temples incroyablement bien préservées au musée national. Nous avons plongé dans l’histoire en visitant le coeur lourd la tristement connue prison Khmer rouge S21 et enfin nous avons suivi les cambodgiens au Stade un soir à 17h. En levant nos nez dans l’arene du stade nous étions bouche bée devant le spectacle que nous offraient les cambodgiens. Du haut des gradins s’élevait une dizaine de musiques dynamiques différentes. Des groupes de centaines de gens en tenue sportive suivaient le rythme de professeurs de danse aérobic. Incroyable! Nous n’avons pas pu nous empêcher nous avons essayé quelques mouvements... Échec! Nous avons également profité de la ville pour refaire un plein d’équipement vélo, des chambres à air, de la lessive, ... Du nutella? Non, trop lourd! Et le 11 avril est arrivé et nous avons du dire au revoir aux copains. Notre premier matin sans eux nous nous sommes sentis bien seuls alors nous avons cherché un nouveau compagnon de route et nous avons trouvé... Le Mékong!
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