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Premières péripéties chinoises

Nous sommes sortis du Vietnam en suivant la route Mandarine, le long de la légendaire Baie d’Halong qui nous a conduits tout droit aux portes de la Chine.Dimanche 28 juin dernier, il nous suffit de quarante minutes pour dire au revoir au Vietnam et rentrer en Chine dans la ville de Dongzing. Qui a dit que rentrer en Chine était compliqué? Ce passage de frontière fut le plus rapide et le plus efficace de notre voyage! Nous avons cette grosse boule au ventre d’excitation et d’appréhension qui nous rappelle notre arrivée en Inde deux ans et demis plus tôt. Et pourtant,... pas le temps de trainer! Notre objectif est d’atteindre Shanghaï au plus vite. S’ensuivent alors soixante heures très intenses pour:


- Apprendre à nous repérer en Chine sans nos GPS qui refusent de s’allumer.


- Retirer des yuans dans LA SEULE banque chinoise qui accepte notre CB: The Bank of China!


- Prendre un bus pour la ville de Nanning (4 heures de trajet - 110km - un voyage en soute pour notre tandem aux côtés de caisses de viandes qui perdent leur sang).


- Traverser Nanning de nuit pour atteindre une auberge de jeunesse.


- Nous réveiller lundi 29 juin en nous demandant “mais on est où la?”


- Hurler intérieurement contre le gouvernement chinois qui nous a bloqué tous nos accès Facebook, Skype et Gmail. D'ailleurs cher lecteur voici notre nouvelle adresse qui te permettra de nous envoyer tes photos de vacances: solenneetalexandre@yahoo.com. Ecris nous!


- Acheter nos billets de train pour Shanghaï au guichet de la gare de Nanning (repartir avec deux billets contre 70 € “only” et 20 bleus dus aux coups de coudes à répétition des chinois dans la queue).

- Abandonner notre tandem au service “bagages lourds” de la gare de Nanning (12 € “only” pour le transporter jusqu'à Shanghaï !).


- Découvrir les supermarchés chinois et rester scotchés devant les pattes de poulet et autres abats de volailles sous vide.


- Dormir au onzième étage d’une tour à Nanning dans un appart-hôtel avec vue incroyable sur la ville.


- Nous réveiller en sursaut mardi 30 juin: “Il est à quelle heure le train déjà?”


- Porter à bout de bras nos sept sacoches, notre tente, nos drapeaux, notre appareil photos, nos gourdes, nos casques... Qui a dit que nous n’étions pas chargés? Sans vélo, nous ne sommes plus rien!


- Scanner toutes nos affaires en gare de Nanning et nous faire confisquer notre huile de chaîne de vélo: “inflammable”.


- Montrer nos passeports cinq fois en gare pour prouver que “Oui, nous sommes français, oui nous avons nos visas chinois, oui nos billets de train sont à nos noms, oui nos passeports n’expirent que dans un an, oui, oui, ouiiiii nous sommes en règles!!”


- Nous asseoir une heure en salle d’attente de la gare: interdiction d’avancer tant que le train n’est pas à quai.


- Suivre le flot de voyageurs qui nous conduisent le long d’un couloir jusqu’au train T186, Wagon 12, places 76 et 77.


- Montrer nos passeports une sixième fois et se retenir pour ne pas “bouffer” le contrôleur.


- Poser nos sacs et enfin,... souffler! Nous voila partis pour un trajet de 26 heures qui nous fera traverser la Chine sur 1900 km d’ouest en est. 27 heures, ASSIS, à rêver, à lire, à râler contre certains voyageurs qui fument au bout du wagon, à admirer l’immensité des rizières chinoises, à profiter de l’eau chaude gratuite du train pour avaler nos paquets de nouilles instantanées, à jouer au Yam's bien sur, à essayer de fermer l’oeil, à nous faire bousculer et réveiller à chaque arrêt en gare mais surtout, surtout, à admirer le spectacle des vendeurs de produits “made in China”: véritable show dans l’allée centrale jusqu’à 2h du matin, rasoirs électriques, masques de beauté, lampes torches... Que de la “merdouille” mais les vendeurs étaient si doués que nous aurions pu tout acheter!


Lorsque nous sommes arrivés en gare de Shanghaï avec nos muscles endoloris et nos petits yeux fatigués, les employés de gare ont eu pitié de nous. Ils nous ont chargés aux côtés de notre vélo sur un petit chariot qui nous a conduits du quai de gare, au monte-charge, au service de réception des “bagages lourds”. Un tampon, une signature, un yuan: nous pouvons partir. La dernière étape de cette première aventure chinoise est heureusement la plus facile: vingt minutes de vélo dans les rues désertes de Shanghaï pour retrouver les cousins d’Alexandre. Famille, famille, nous voilà!


8_-_Arrivée_chez_les_cousins.JPG
KM PARCOURUS EN TANDEM :

1  3  2  5  1

 

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