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Et la Chine disparut...

Nous avons quitté Urumqi le jeudi 13 août dernier, les sacoches pleines de pièces de vélo de rechange: pneus, chambres à air, rayons,... Nous avions devant nous plus de 2000 km de route avec aucun magasin de cycles connu pour nous dépanner en cas de pépin avant d’atteindre la ville d’Ulaan Bataar. Nous avons remonté le Xinjiang vers la frontière mongole et les monts Altai et progressivement, à chaque coup de pédale, nous avons observé la Chine disparaître pour laisser place à la Mongolie. Les éoliennes, centrales, puits de pétrole se sont évanouis, et les premières yourtes sont apparues. Les dernières villes chinoises dans lesquelles nous nous sommes arrêtés n’avaient pas d’hôtels ayant la licence nécessaire pour accueillir des étrangers. Nous avons donc passé nos dernières nuits en Chine sous la tente devant des hôtels, réservés aux chinois, ou chez l’habitant. Nous avons été accueillis pour notre dernière soirée dans une famille tenue par quatre femmes et un enfant de deux an qui n’a pas voulu lâcher Alexandre d’une semelle jusqu’au coucher. Pour la première fois nous avons pu nous installer dans une cuisine chinoise et y découvrir ses secrets. Nos hôtesses nous ont appris à cuisiner les pâtes chinoises: une boule de pâte que nous étirons en un seul et même spaghetti géant que nous frappons sur la table pour travailler son élasticité. La pâte doit ensuite être mangée d’une seule aspiration: symbole de longévité. Le matin nos bienfaitrices nous ont conviés autour d’elles pour partager le petit déjeuner, nous n’avions alors plus du tout envie de partir. Vendredi 18 août, après deux mois passés sur les routes chinoises, nous tournions enfin le dos au pays le plus peuplé du monde pour rentrer dans celui ayant la plus faible densité de population: La Mongolie, trois millions d’habitant ou l'équivalent de Paris, sur un territoire deux fois et demi plus grand que la France. Lorsque nous sommes montés sur nos selles en direction de la ville de Bulgan après un passage éclair au poste de frontière, nous goutâmes à un plaisir que nous n’avions pas encore découvert en sept mois de voyages: l’harmonie et la grandeur de terres vierges foulées par les bêtes mais non abîmées par l’homme, l’éclat de l’infini et la beauté du silence.

Premier troupeau de chevaux sauvages
KM PARCOURUS EN TANDEM :

1  3  2  5  1

 

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